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Album de la semaine : 'Prima Donna' de Vince Staples

Le August 29, 2016

par Michael Penn II

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Chaque semaine, nous vous parlons d'un album avec lequel nous pensons que vous devez passer du temps cette semaine. L'album de cette semaine est le Prima Donna EP de Vince Staples.

Je me demande si nous méritons véritablement Vince Staples, mais l'inutilité de telles pensées il les condamne sans cesse. Vince perce à jour sa propre prétendue "célébrité", nous rappelant que nous avons un sentiment de droit envers les êtres humains qui créent quelque chose auquel nous nous connectons, alors que nous ne savons en réalité rien de plus que ce qu'ils nous montrent. C'est la même perspective qui peut expliquer la récente suppression du Twitter de Vince, la vérité impassible que l'on retrouve dans ses interviews, son attitude qui traite le rap comme un métier plutôt que de se prélasser sur le trône que beaucoup considèrent comme tel. L'excès de célébrité ne semble pas très émouvant ; les factures sont payées, sa maman pourrait éventuellement avoir un Jeep, mais les lumières éclatantes ne sont même pas ce pour quoi il s'est engagé. Il n'a même pas voulu être rappeur, ça fonctionne juste pour lui.

Cette sensibilité aigüe a guidé son travail depuis Shyne Coldchain, Vol. 1 : un Vince de 18 ans racontait les histoires de sa vie dans un ton monocorde mature consumé par la colère et la confusion. Dans “Versace Rap,” il imaginait des bancs pare-balles et riait au visage d'un Dieu Blanc puisque "la prière n'a jamais éloigné ma grand-mère de Compton". Prima Donna est une exécution mature de cette tension, un récit poignant qui s'intéresse davantage aux tremblements de la renommée qu'aux pièges auxquels nous sommes habitués. Cette fois, le Vince de cet univers est une superstar maudite, oscillant constamment au bord du suicide. Il s'associe aux plus grandes figures tout au long - Cobain, Da Vinci, Edgar Allen Poe - pour illustrer un tel péril, où le chagrin de son quartier parallèle la souffrance liée au succès plus que l'on pourrait l'imaginer.

Les 21 minutes de carrefour sont les plus enrichissantes lorsqu'on suit les instructions : jouer l'EP dans le sens normal, puis à l'envers pour tirer les conclusions que vous souhaitez des deux côtés de la pièce. La liste des morceaux (telle que présentée) commence par une détonation avant de présenter l'histoire classique de l'outsider des quartiers, où ce Vince s'élève au-delà de la dépression et du désespoir vers une célébrité qui laisse arguably le personnage dans une situation pire qu'auparavant, une fois qu'il quitte son quartier, ses amis et son mode de vie pour des pâturages plus verts. L'inverse présente le personnage de Vince déjà au bord de cette limite, dégringolant rapidement dans la folie lorsqu'il est confronté à ses démons du passé et à la douleur de son présent jusqu'à ce qu'il prenne sans doute sa propre vie. Les interprétations ci-dessus sont les miennes, susceptibles de changer selon ce que vous croyez ; nous ne trouverons jamais la réponse définitive, comme le voudrait Vince selon sa première du film à L.A. :

“Nous vivons à une époque où les gens expliquent tout pour des raisons que je ne comprends pas,” a récemment déclaré [Vince] à Billboard. “Ce sont juste des chansons. Vous les créez et les gens peuvent s'y identifier comme ils le souhaitent.”
La musique elle-même est une mise à niveau constante, mais notable par rapport à Summertime ‘06 qui évolue avec l'histoire. Plusieurs des moments les plus importants sont passés à se débattre dans le silence, Vince manipulant l'espace pour se concentrer sur l'ambiance à travers son monologue interne. No I.D. a uniquement géré le rythme sur “Pimp Hand”, donc James Blake(!) est le chouchou avec le puissant et obsédant “War Ready” qui échantillonne Andre 3000 et le frénétique, prêt pour le festival “Big Time”, qui apporte suffisamment de maximalisme pour compléter l'ego surdimensionné du personnage de Vince une fois qu'il pénètre dans l'arène. Le flux et reflux sonore emporte son propre poids, donnant voix aux moments de guerre, de paranoïa, de pression prête à s'effondrer sur elle-même.

 


Depuis Hell Can Wait , la musique de Vince Staples continue de grandir en une brillante démonstration de subversion : dans l'environnement live, les rythmes eux-mêmes sonnent parfaitement dans des rave à 2 heures du matin, sur des pistes de danse à minuit, lors du set avant un artiste principal dans une énorme arène. Les paroles se tiennent toujours en contraste saisissant, prenant chaque occasion d'assassiner les tropes facilement exploitables à chaque coin. Le Vince que nous entendons dans Prima Donna sonne comme une version dramatique de celui que nous voyons dans cette réalité, essayant de son mieux d'éviter les mensonges et les fallacies des gens qui ne pensent rien de lui sur la base de son pigment, de son statut de Crip, ou des fans qui battent la tête dans les tribunes trop rapidement pour observer et absorber sa vérité peu importe à quel point le moshpit peut être cathartique.

Il est difficile de trier la vérité - il y en a beaucoup, comme nous avons appris à nous y attendre - pour ce qu'elle est, plutôt que d'extrapoler des conspirations passées. Le Vince que nous aimons est-il vraiment dans toute cette douleur ? Joue-t-il, incapable d'échapper à la merde Crip dont il vient ? Est-il un esclave de sa peau, incapable d'échapper à la perception d'un regard américain ? Ce personnage est-il une lettre de suicide à lui-même ou à la célébrité qu'il a accumulée ? C'est ici que réside le défi pour l'auditeur, laissé à agoniser sur chaque détail frappant lorsque tout cela pourrait très bien être une autre histoire que nous aimons qu'on nous fasse avaler. Le parcours de Vince suggère qu'il prend un plaisir extrême à nous montrer ce qui compte en nous rappelant à quel point peu de choses n'ont de valeur. C'est la brillance de son travail, et c'est ce qui rend Prima Donna un potentiel Album de l'Année avec seulement six chansons et un interlude de détonation pour le prouver. Il y a si peu à prendre, pourtant tant à trouver, et le voyage devrait suffire pour nous.

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Michael Penn II

Michael Penn II (surnommé CRASHprez) est un rappeur et ancien rédacteur pour VMP. Il est connu pour ses doigts agiles sur Twitter.

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