Pourquoi vous allez l'adorer...
C'est un album où les choses traînent. C'est un album de parfums : cannabis exhalé dans une voiture chaude, encens de supermarché, chien mouillé, crème solaire à la noix de coco, jus d'orange renversé, bière coagulée, sueur de ballon. Les choses ne s'évaporent pas dans Sublime. Elles s'accumulent, elles s'attardent, elles ne se font pas trop remarquer jusqu'à ce qu'on ne puisse plus les ignorer. On l'entend dans “Garden Grove”, dans la façon dont ces synthétiseurs orange brumeux de l'aube plongent l'âme du chanteur dans une inquiétude. C'est dans les couches assemblées de “What I Got”, à quel point la texture lo-fi de la batterie crée une membrane entre elle et la guitare pure. C'est dans la dysphorie des voix qui tournent à travers “Under My Voodoo” et – plus évidemment – dans le t...